Le "malaise étudiant".
Depuis plusieurs années déjà, on commence à entendre parler dans les médias du phénomène de "Burn-Out". Ce phénomène "d'épuisement professionnel" est le plus souvent constaté dans le domaine de la vie active, des personnes qui ont un emploi. Pourtant, force est de constater que les étudiants se retrouvent de plus en plus touchés.
Être étudiant, c'est le passage de l'adolescence à l'âge adulte. Civilement on est majeur mais pour les adultes on doit encore faire nos preuves. Que l'on soit dans une université ou une école de commerce, les enjeux sont les mêmes obtenir un travail, consolider son avenir. Trop souvent les grandes écoles ont fait l'objet d'articles pour désacraliser ces institutions où règnent les fêtes avec alcool et drogues, qui permettent aux élèves de relâcher la pression. Les universités sont quand à elles considérées comme plus facile, il y a moins de travail à fournir. Enlevons ce cliché de nos têtes, les universités ne sont pas les solutions de secours en cas d'échec aux concours des grandes écoles. Ce ne sont pas des établissements où sont envoyés les déchets des grandes écoles. Il y a des élèves qui ont choisis ces universités pour atteindre un but auquel ils ne pouvaient pas accéder avec de grandes écoles. Enfin les étudiants à l'université peuvent avoir une charge aussi importante que les élèves des grandes écoles, car il faut aussi compter le travail personnel fourni.
Après ces quelques clichés, revenons au vif du sujet. Même si les cas n'ont pas été reconnu comme des "Burn-out", on constate que de plus en plus d'arrêts maladies sont faits par les médecins pour les étudiants. Que se passe t-il? Vous êtes jeune donc plein de vitalité! Moi à ton âge... Remettons les choses à leurs places, aujourd'hui la conjoncture économique et la forme d'enseignement dans les universités françaises ne sont plus les mêmes qu'au temps de nos parents ou de nos grands parents. Le monde a changé, il a évolué. Aujourd'hui les examens dans les universités ne sont plus qu'en partie des examens finaux. Dans certaines universités, le contrôle continu compte pour 60% de la note final et les partiel seulement 40%. Les étudiants doivent avoir un rythme de travail soutenu tout au long de l'année. Ils passent déjà des examens alors que les cours ne sont pas encore terminés, ils ont des travaux à rendre dans toutes les matières, même s'ils ont des examens. En plus ils doivent continuer à approfondir
leurs connaissances par la lecture de livres, de manuels et continuer de se tenir informer sur les évènements d'actualité, car un étudiant aujourd'hui doit avoir absolument une culture générale. En plus de tout ce qui est de l'apprentissage, il y a une grande majorité des étudiants qui financent leurs études en travaillant à temps partiels.
Alors oui, on est jeune, on a de la vitalité, mais on est humain et notre corps comme ceux des personnes dans la vie active refusent la surcharge de travail. En plus de la surcharge physique, l'étudiant d'aujourd'hui doit faire face à la surcharge et aux pressions psychologiques. Effectivement, aujourd'hui la masse d'informations, de connaissances à apprendre en un lapse de temps assez court produit une surcharge et l'étudiant sent venir un stress un malaise psychologique, le cerveau se bloque et plus aucunes informations ne peut être retenues. Enfin la perspective d'un avenir meilleur et d'avoir un travail comme ce qu'on pût avoir nos parents s'amenuisent, le stress de l'échec, les insomnies commencent à devenir normal, il faut tenir coût que coût pour obtenir le diplôme et rentrer dans le monde du travail. Certains étudiants font des dépressions mais continuent d'aller en cours alors que les médecins leurs ont prescrits une semaine de repos, l'étudiant dans ce cas là rentre dans un cercle vicieux.
La vie étudiante est considérée comme une période de joie, d'expériences et de liberté, pourtant aujourd'hui la surcharge de travail et le manque d'encadrement amplifient le phénomène de "Burn-out", vers une nouvelle catégorie de la population, les étudiants.